La Tunisie relance son projet de Cité de la culture, à l’arrêt depuis 2011

Le gouvernement tunisien a officiellement relancé dimanche le projet de Cité de la culture à Tunis, d’un montant global de plus de 50 millions d’euros, dont les travaux étaient à l’arrêt depuis la révolution de 2011.

Lancé au milieu des années 2000 pour un coût de 120 millions de dinars (53 millions d’euros), ce projet de 52 hectares, situé en pleine capitale, au bord d’axes routiers majeurs, semblait totalement à l’abandon, à l’image de sa géode en verre de 60 mètres de haut, gagnée par une lente érosion.

Les travaux avaient été gelés dans les mois suivant le renversement du régime de Ben Ali, un contentieux avec la société tchèque en charge d’une grande partie du projet bloquant durablement leur reprise

A la faveur d’un nouvel appel d’offres, remporté l’an dernier par une société locale (Bouzguenda), ils ont officiellement repris dimanche, en présence du Premier ministre Habib Essid et de la ministre de la Culture Sonia Mbarek.

"Nous avons essayé, dans la mesure du possible, d’accélérer ce projet géant" et "nous espérons, comme nous l’avons promis au promoteur, que l’exploitation débutera dans 18 mois", soit d’ici fin 2017, a déclaré à cette occasion M. Essid.

"La Tunisie mérite une Cité de la culture de ce niveau. Espérons qu’il n’y ait pas d’autres entraves", a-t-il ajouté. Habib Essid a relevé que de "nombreux emplois" étaient à la clé, dans un pays en pleine morosité économique et sociale.

Détaillant le projet, Mme Mbarek a de son côté rappelé qu’il prévoyait notamment trois salles de spectacles, d’une capacité de 1.800, 700 et 300 places.

"Plus de 60% de l’infrastructure est déjà là. Ce qui reste à construire, ce sont les trois salles ainsi que sept autres espaces destinés aux foires, expositions, à un musée des arts contemporains (…). Il y aura de la place pour tous les secteurs culturels et artistiques", a-t-elle promis.

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