L’ex-président français François Hollande fait son théâtre au festival d’Avignon

L’apparition de l’ex-président français François Hollande sur scène au milieu d’une pièce sur l’Europe a créé la surprise samedi soir au prestigieux festival de théâtre d’Avignon (sud de la France), a constaté l’AFP.

Comédien le temps de 15 minutes, l’ancien président a été invité sur scène pour répondre aux questions des acteurs et actrices de "Nous, l’Europe banquet des peuples", un texte fleuve de trois heures sur le Vieux continent écrit par le prix Goncourt Laurent Gaudé et mis en scène par Roland Auzet.

Son passage sur scène a eu l’allure d’un meeting politique durant lequel il a défendu le projet européen menacé selon lui par le "nationalisme (qui) s’est installé en Europe".

"Ils (les nationalistes) ne veulent pas que les pays quittent l’Europe, ils veulent que l’Europe s’arrête. C’est un combat politique", a-t-il assuré.

M. Hollande en a profité pour se livrer à une sorte de mea culpa: "mon regret, c’est de ne pas avoir su partager l’engagement européen au plus grand nombre de Français".

La question des réfugiés constitue un autre "remord" de l’ex-président: "ce qu’on attendait de l’Europe, c’est qu’elle puisse être unie pour accueillir et faire dignement son devoir, même avec des règles qui auraient pu être communes, et répartir les réfugiés. Nous n’avons pas su régler (ce problème) en temps utile".

"L’Europe prend de bonnes décisions mais toujours avec du retard" et "pendant ce temps des camps se sont constitués, la population a pu craindre pour son identité", a-t-il estimé.

"La France, l’Allemagne, nous avons cette responsabilité d’ouvrir le chemin", a-t-il encore dit.

Avec 11 acteurs, la pièce du metteur en scène Roland Auzet retrace une épopée du projet européen, du premier chemin de fer à l’élargissement de l’Union européenne.

La question européenne était également au coeur d’"Architecture", pièce d’ouverture de la 73e édition du festival. Mais cette oeuvre de Pascal Rambert, longue de quatre heures, a été mal reçue par la critique qui l’a jugée "trop longue", souffrant "d’un verbe excessif" et d’un "scénario mal ficelé".

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