L’élection du président des Républicains aura lieu en octobre

L’élection du président des Républicains aura lieu les 12-13 octobre et, en cas de deuxième tour, les 19 et 20 octobre, a annoncé jeudi la Haute autorité du parti dans un communiqué.

"S’en tenir au strict délai de 65 jours imparti par le règlement intérieur obligerait à tenir un scrutin à la fin du mois de juillet", notent les Sages de LR, qui constatent "que le caractère rapproché et estival de cette échéance ne permettrait pas d’organiser l’élection de manière satisfaisante", et "se heurte à un cas de force majeure", qui les ont conduit à repousser l’échéance à la mi-octobre.

En crise depuis leur déroute aux Européennes – le pire score de la droite sous la Vème République, 8,48 % – Les Républicains se cherchent un nouveau patron après la démission de Laurent Wauquiez dimanche.

Or, l’affaire a tourné au casse-tête ces derniers jours, tant les statuts et le règlement intérieur du parti semblaient souffrir de contradictions. De nombreux ténors ont également mis en avant la difficulté politique à organiser une campagne interne dans un délai trop restreint, a fortiori au coeur de l’été.

Mais deux lignes se sont alors affrontées: certains, dont la secrétaire générale de LR, Annie Genevard, Eric Woerth ou Christian Jacob, ont plaidé pour un report long, après les municipales de mars 2020, et la mise en place d’une direction collégiale d’ici là, alors que le président par intérim du parti, Jean Leonetti, militait pour sa part pour un scrutin à l’automne.

"Je n’ai pas l’intention de faire un intérim qui dure dix ans, ni de m’asseoir ou tordre les statuts", leur avait répondu M. Leonetti, qui en faisait "un problème moral", et qui, en tout état de cause, "ne voyait pas pourquoi la situation serait améliorée après les municipales". "Si prendre du temps, c’est mettre le couvercle sur la marmite, c’est catastrophique", avait-il encore cinglé mercredi matin.
Candidatures jusqu’au 13 août

La Haute autorité, composée de neuf juristes et élus qui s’étaient réunis mercredi, lui a donné raison: si elle a convenu que le délai de deux mois initialement prévu à compter du départ de M. Wauquiez "en compromettrait même la faisabilité, en rendant problématiques les opérations préalables à l’élection (la collecte des parrainages en particulier), ainsi que la mise en place des moyens de vote" ou les opérations de publicité de règlement du scrutin, elle a retenu certes un cas de "force majeure", mais limité à la seule faisabilité technique et non l’opportunité politique.

Un bureau politique des Républicains, qui doit se réunir mardi ou mercredi, devra désormais entériner la décision de la Haute autorité. Faute de quoi, a prévenu Jean Leonetti, "il y aura d’autres démissions" – comprendre la sienne.

Si le calendrier de la Haute autorité est validé, les Sages publieront le 14 juillet le guide électoral.

Les candidats devront déposer leur candidature au plus tard le 13 août, après avoir récolté les signatures d’au moins 5 % de parlementaires LR, soit environ une douzaine d’élus, ainsi que celles d’1 % d’adhérents à jour de cotisation, soit environ 700 paraphes, chiffres qui doivent encore être affinés d’ici la mi-juillet.

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