L’Assemblée nationale autorise la privatisation du groupe Aéroports de Paris

L’Assemblée nationale a donné son feu vert, jeudi lors de l’examen de la loi Pacte, à la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) et de la Française des Jeux (FDJ), une privatisation critiquée avec virulence par l’opposition.

Présenté en juin dernier en Conseil des ministres, le projet de la loi Pacte prévoyait une cession des participations de l’Etat dans ADP, FDJ et Engie.

Cette loi permet à l’État de passer sous le seuil de 50% du capital dans Aéroports de Paris (ADP), dont il détient 50,63% actuellement, de descendre sous la barre d’un tiers des droits de vote chez Engie et de privatiser la Française des Jeux (FDJ).

Le produit de ces cessions contribuera notamment à désendetter l’État qui devient investisseur et non plus gestionnaire, selon le ministère de l’Economie et des Finances.

Lors de l’examen en première lecture de la loi Pacte, les députés ont autorisé, donc, avec 39 voix pour et 7 contre l’État à procéder à la vente au privé de tout ou partie des actifs qu’il détient dans ADP, soit 50,63% des parts représentant quelque 9,5 milliards d’euros.

Selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, la future privatisation d’ADP prendra la forme d’une concession limitée à 70 ans «pour ne pas conférer un droit illimité à un acteur privé», ajoutant qu’elle sera encadrée par «un cahier des charges strict et contraignant».

Il a également précisé que ‘’l’État disposera d’un pouvoir de décision, c’est également l’État qui fixera les orientations sur le développement des aérodromes, c’est encore lui qui, faute d’accord, imposera la réalisation d’investissements nécessaires au service public aéroportuaire».

Au cours de ce même examen de la loi Pacte, les députés ont voté favorablement (48 voix pour et 12 contre) pour le projet de loi permettant la privatisation de la Française des Jeux (FDJ) dont le capital est détenu actuellement à 72% par l’État dont il devrait conserver «au minimum» 20% des parts, selon Bruno Le Maire.

Les deux futures privatisations ont été sévèrement critiquées par l’opposition de droite et de gauche qui ont fustigé «un non-sens, une vision court-termiste».

Selon l’opposition, la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) constitue ‘’une atteinte au patrimoine national’’. C’est aussi un projet «dogmatique» et déraisonnable économiquement car l’entreprise rapporte chaque année d’importants dividendes à l’État.

Quant à la privatisation de la FDJ, l’opposition est montée au créneau pour fustiger ‘’la logique économique de l’opération et les risques accrus d’addiction aux jeux’’.

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