Football: Platini en veut encore

Le président de l’UEFA, Michel Platini, a annoncé jeudi à Tel-Aviv qu’il briguerait un deuxième mandat à la tête de l’instance européenne lors du prochain congrès électif, en 2011. L’ancien meneur des Bleus part largement favori puisqu’aucun autre candidat ne s’est déclaré pour le moment.

Football: Platini en veut encore
"Je suis un homme heureux, un président heureux, je suis très heureux de vous connaître. Je suis très heureux de travailler avec vous", a déclaré M. Platini, 54 ans, au terme du congrès de l’UEFA, qui réunissait les responsables des 53 fédérations membres. "Nous avons déjà fait beaucoup de choses ensemble (…) et je sais qu’on va faire énormément de choses dans l’avenir, c’est pour ça que j’annnonce ma candidature à la présidence de l’UEFA", dont le vote aura lieu lors du prochain congrès, dans un an à Paris, a poursuivi l’ancien meneur de jeu des Bleus.

"C’est un moment qui n’est pas facile car il va falloir que je parle de moi, a-t-il ajouté. Beaucoup de personnes s’inquiètent pour mon avenir, j’en suis très flatté. Je n’ai absolument pas voulu répondre à la presse, à d’autres personnes. Je voulais consacrer ma réponse à vous, c’était normal logique et propre de vous réserver la réponse".

Standing ovation

Cette annonce de Michel Platini, élu début 2007 pour un mandat de quatre ans, a été saluée d’une standing ovation par les participants au congrès, qui seront donc l’an prochain les électeurs chargés de le réélire -ou pas-. Il part cette fois cependant largement favori. Aucun candidat ne s’est déclaré et son bilan est apprécié M. Platini, 54 ans, avait été élu président de l’UEFA le 26 janvier 2007 à Dusseldörf pour une durée de quatre ans. L’ancien meneur des Bleus avait battu à l’époque le candidat sortant, le Suédois Lennart Johansson.

Son élection, il y a quatre ans, avait soulevé un tollé chez ses adversaires, à l’issue d’un scrutin serré. Sur les 52 fédérations (une a été ajoutée depuis) détenant chacune une voix, "Platoche" avait recueilli 27 voix contre 23 au président suédois en poste depuis 1990 (il y avait aussi deux bulletins non valides). Le président de la fédération allemande, Theo Zwanziger, l’avait taxé après le scrutin de "romantique social", élu seulement par des "pays de moins de 100 habitants".

Contrôle de gestion

Depuis, M. Platini a su éviter les tacles en coulisses et imposer son football à visage humain contre le football des gestionnaires, imposer sa vision, celle d’un ancien grand joueur contre la technocratie. L’ancien joueur de la Juve a fait taire ses opposants. Il fut ainsi un des artisans de la disparition du G14, début 2008, remplacé par une association européenne des clubs (ECA). Cette nouvelle instance reconnue par l’UEFA, alors que le G14 ne l’était pas, a permis de renouer le dialogue avec les grands clubs d’Europe. L’UEFA avait admis le principe d’une indemnité pour les clubs dont les joueurs sont concernés par un championnat d’Europe des nations et en échange, les grandes formations européennes promettaient de retirer leurs plaintes devant les juridictions civiles.

M. Platini, comme il l’avait promis dans son programme de candidat il y a quatre ans, a permis l’ouverture de la Ligue des champions à des "petites nations". Mais son principal legs restera la mise en place d’un contrôle de gestion (fair-play financier). Avec cette dernière mesure, adoptée le 15 septembre 2009, l’UEFA a sonné la fin de la victoire à crédit: si un club ne présente pas un bilan équilibré sur trois ans, s’il est endetté, il pourrait être exclu de la Ligue des champions. Si un tel critère avait existé par le passé, des clubs endettés comme Manchester United, l’Inter Milan, Chelsea ou Liverpool n’auraient pas pu participer à la C1.

Eurosport – AFP

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