Fitch abaisse la note de Ryad sur fond de tensions régionales

L’agence de notation Fitch a abaissé lundi d’un cran la note de la dette de l’Arabie saoudite, de A+ à A, avec perspective stable, sur fond de tensions dans le Golfe et de "risque" de nouvelles attaques contre le royaume.

"Ce déclassement reflète la montée des tensions géopolitiques et militaires dans la région du Golfe", a expliqué l’agence dans un communiqué, en référence aux attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes.

Ces attaques ont réduit temporairement de moitié de la production de pétrole de l’Arabie saoudite, le premier exportateur dans le monde, a rappelé l’agence.

"Bien que la production pétrolière ait été entièrement rétablie à la fin septembre, nous pensons qu’il existe un risque de nouvelles attaques contre l’Arabie saoudite, qui pourraient entraîner des dommages économiques", a souligné Fitch.

Les attaques, revendiquées par les rebelles chiites Houthis, ont été attribuées à l’Iran, qui le nie, par les Etats-unis et d’autres puissances occidentales.

La tension est vive dans la région avec de précédentes attaques contre des pétroliers, selon l’agence.

"A notre avis, l’Arabie saoudite est vulnérable à l’escalade des tensions géopolitiques en raison de sa position hégémonique en matière de politique étrangère, y compris son alignement étroit sur la politique américaine concernant l’Iran et sa participation continue à la guerre au Yémen", écrit encore l’agence de notation.

Fitch cite comme autre facteur de l’abaissement de la note de l’Arabie saoudite "la persistance de ses déficits budgétaires" et une baisse des prix du brut.

L’effondrement des cours du brut a pesé sur les recettes du royaume et entraîné des déficits budgétaires pendant cinq années consécutives. Le premier exportateur mondial de brut, qui tire 70% de ses recettes de l’or noir, a imposé une série de mesures pour diversifier son économie.

Les réformes économiques ont récemment été saluées par le Fonds monétaire international qui estime néanmoins que le royaume a encore beaucoup à faire pour combler son déficit budgétaire chronique.

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