En Algérie, le système est « incapable de se régénérer » (parti)

L’annonce officielle de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat présidentiel "n’enlève rien à l’opacité de la situation et démontre l’impasse dans laquelle se trouve un système incapable de se régénérer et d’ouvrir des perspectives pour la nation", a affirmé la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune.

"Le système ne possède plus de ressorts et ses partisans savent que s’ils font bouger quoi que ce soit, tout l’édifice va s’effondrer. Ils n’ont pas eu d’autre choix", a déclaré Mme Hanoune, dont les propos ont été rapportés mardi par des médias algériens.

Elle a estimé que le système doit partir et que "le statu quo est impossible au risque de voir le sang des Algériens couler". "Le pays a besoin de vraies réponses aux problèmes socioéconomiques et de plus de liberté. On a besoin aussi de clarifier les responsabilités et les prérogatives des institutions, d’un changement de système dans sa globalité et non seulement des hommes", a souligné la SG du PT.

Regrettant "une absence totale de l’effectivité des lois, y compris de la Constitution, elle a estimé que le peuple doit reprendre son destin en main avant que se produise l’irréparable à force de trop tirer sur la corde. "Même si le système avait présenté un autre candidat, le danger serait le même, avec le trucage du scrutin pour le faire passer en force", a-t-elle avertit.

Evoquant la fraude électorale, Mme Hanoune ne l’exclut pas et met en garde contre ses conséquences, en mettant en garde que "s’il y a fraude, et elle a déjà commencé avec la collecte des signatures, les puissances étrangères vont l’utiliser comme carte de pression pour dicter leurs conditions".

Elle a qualifié aussi de "bizarre" la proposition de Bouteflika d’organiser, au courant de l’année 2019, s’il est élu, une conférence nationale réunissant tous les acteurs de la scène politique et de la société civile, car, argumente-elle, "en tant que Président en exercice, il a la prérogative de régler les choses sans attendre le prochain mandat".

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