Emmanuel Macron « prend note » de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie

Le président français, Emmanuel Macron, a "pris note", vendredi 13 décembre, de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie et a appelé les autorités à engager un "dialogue" avec le peuple algérien, sur fond de Hirak et de contestation populaire inédite dans ce pays depuis l’indépendance en 1962.

"J’ai pris note de l’annonce officielle que M. Tebboune a remporté l’élection présidentielle algérienne dès le premier tour", a déclaré M. Macron lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil européen à Bruxelles.

"Je souhaite simplement que ces aspirations exprimées par le peuple algérien trouvent une réponse dans le dialogue qui doit s’ouvrir entre les autorités et la population", a souligné le président français. "Il appartient aux Algériens d’en trouver les voies et moyens dans le cadre d’un véritable dialogue démocratique et je leur dis, avec respect et amitié, que dans ce moment crucial de leur histoire, la France se tient à leurs côtés", a ajouté Emmanuel Macron.

Une marée humaine a envahi vendredi le centre d’Alger pour conspuer le nouveau chef de l’Etat élu, Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, au lendemain d’un scrutin très largement boycotté par les Algériens.

M. Tebboune, 74 ans, a été élu dès le premier tour de la présidentielle, avec 58,15% des suffrages, selon l’Autorité nationale des élections (Anie).

"Je remercie tous les Algériens pour la grande confiance qu’ils m’accordent, et je vous invite tous à être vigilants et engagés pour construire ensemble la nouvelle Algérie", a-t-il tweeté.

M. Tebboune a fait carrière au sein de l’appareil d’Etat algérien, notamment au côté de M. Bouteflika qui en fera très brièvement son Premier ministre, avant une brutale disgrâce. C’est le premier président de l’Algérie à ne pas être issu des anciens combattants de la Guerre d’indépendance contre le pouvoir colonial français (1954-1962).

Le scrutin a été marqué par une abstention record et boycotté par un "mouvement" ("Hirak") de contestation populaire inédit en Algérie depuis l’indépendance en 1962, qui a contraint en avril M. Bouteflika à la démission, après 20 ans à la tête de l’Etat.

"Le vote est truqué. Vos élections ne nous concernent pas et votre président ne nous gouvernera pas", scandaient les manifestants qui ont défilé nombreux à Alger en ce 43e vendredi de mobilisation depuis le déclenchement du "Hirak" en février.

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