Domenech : « Rien ne m’inquiète pour le moment »

Comme toujours, Domenech fait barrage. Malgré l’indigence du jeu proposé par les Bleus et la domination des Espagnols qui ont survolé ce match amical (0-2), le sélectionneur de l’équipe de France s’est attaché à minorer les critiques.

Domenech :
"L’opposition était très forte. Le match bascule sur des erreurs. Je ne suis pas aussi catastrophé que vous semblez l’être. Il y a trop de moments où on a été indécis. Mais il y a des choses intéressantes pour la Coupe du monde", a-t-il dit.

"Il y a eu des bonnes séquences dans la récupération du ballon, l’essentiel c’est le moment où on les a pressés, ose même le sélectionneur. Mais on a mal négocié les bons ballons et on a fait deux erreurs sur leur pressing. On perd les ballons et on prend des buts sur deux erreurs."

"METTRE TOUT LE MONDE À NIVEAU"

De la prestation de Thierry Henry, qui est passé complètement à côté de son match, il reconnaît que "ça soulève quelques questions". "Tout le monde a connu Titi mieux sur un terrain. Mais le fait de moins jouer [à Barcelone] et de rentrer ensuite dans ces matches de haut niveau lui pose un problème. Mais l’objectif de la préparation est de mettre tout le monde à niveau. (…) Mais rien ne m’inquiète pour le moment."

Les Bleus font l’unanimité contre eux

"Aux portes du néant". C’est par ces mots que L’Equipe analyse la performance des joueurs de Raymond Domenech, mercredi soir, face à l’Espagne (défaite 0-2). Et le quotidien poursuit : "Pour les Bleus, la soirée a été une faillite retentissante dans l’esprit, la qualité de jeu et l’atmosphère". Même s’il veut croire qu’on pourrait trouver des circonstances atténuantes à certains, joueurs, il s’alarme : "Quand les egos dépassent à ce point du rang, (…) quand il s’agit avant tout de se planquer et de ne pas demander le ballon dès que le vent est défavorable, on se dit que le mois de juin peut être long, sur ces bases égocentriques et bancales".

Sur RTL, Bixente Lizarazu n’a pas manqué de pointer les manquements des Bleus : "A chaque match, on a l’impression de s’enfoncer encore plus. On recule dans les doutes et les incertitudes. Il faut partir à une Coupe du monde avec un minimum de certitudes et là il y en a zéro". Autre opposant déclaré au sélectionneur, Jean-Michel Larqué, consultant de TF1 et de RMC, n’a pas manqué de faire le procès de Domenech : "Quand on met les matches que l’on voit depuis septembre 2006 (France-Italie 3-1), aujourd’hui on ne peut que constater que des matches moyens et médiocres qui se sont alignés. On a été très mauvais, très faible".

Pour Le Parisien, "les Bleus s’avancent dans le désert de leur jeu. Désormais les questions bousculent l’actualité immédiate de la sélection. En résumé on fait quoi ? Puisque Domenech sera sélectionneur de cette équipe au Mondial – le contraire constituerait d’ailleurs un danger pour son hypothétique remplaçant jusqu’à la compétition –, que faut-il changer ?" Le journal laisse la question en suspens.

Le Figaro apporte un élément de réponse : "Hier la triplette Henry-Gourcuff-Ribéry – joueurs censés être "les dépositaires du jeu tricolore" – était dépassée, hors du coup, face à la Furia Roja. Manque de liant, de complicité, de percussion. Inquiétant. (…) Se pose inévitablement la question du positionnement de ces trois cadres français".

"Au fond, ce match amical opposait une formation sûre de son projet de jeu contre une équipe à la recherche de son identité. Et aucun Eric Besson du pays ne pourra faire quoi que ce soit pour éclairer la lanterne tricolore à ce sujet, ironise So Foot. Pour faire simple et pour bien situer la différence de maîtrise collective entre les deux rivaux, il suffisait de savoir compter jusqu’à trois. Comme le nombre de touches de balle maximum des joueurs ibériques. Côté français, il fallait avoir fait maths sup pour tenir la stat".

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