« Ce qui est sorti est honteux » : Rachida Dati réagit à la polémique sur ses honoraires d’avocate auprès de Renault

Invitée du Grand journal du soir sur Europe 1, l’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati a réagi pour la première fois à la polémique sur ce qu’elle a gagné en tant qu’avocate de Renault et Nissan pendant plusieurs années.

INTERVIEW

"Ce qui est sorti est honteux" : en exclusivité sur Europe 1, Rachida Dati réagit à la polémique sur ses honoraires perçus en tant qu’avocate de Renault et Nissan entre 2009 et 2013. Selon les résultats de l’audit indépendant mené depuis quelques jours par les deux firmes, employée pendant plusieurs années en tant qu’avocate de RNBV, l’entité néerlandaise qui chapeaute l’Alliance des deux groupes, l’ancienne ministre n’aurait pas déclaré la somme perçue, 600.000 euros, dans sa déclaration d’intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, selon les informations de L’Express.

"Rien n’a été caché". Mardi soir, au micro de Sonia Mabrouk, l’ancienne garde des Sceaux s’est défendue d’un éventuel manquement à la déontologie : "Je suis soumise à un statut d’avocat : tout est déclaré depuis le début", a-t-elle affirmé. "Ce qui est sorti est honteux. Ce sont des honoraires. Rien n’a été caché à ce jour." Si c’était à refaire, "bien sûr" qu’elle le referait, a-t-elle indiqué sur notre antenne.

" Ces journalistes ne sont pas des journalistes, c’est de l’inquisition "

Sur le fond du dossier, à savoir la date de début de son activité auprès de RNBV,Rachida Dati indique avoir commencé son travail "à partir de 2010", quelques mois après son départ du gouvernement de François Fillon. Pas de quoi, donc, selon l’ancienne garde des Sceaux, lui reprocher de ne pas avoir déclaré d’activité professionnelle, ce qu’affirme pourtant l’hebdomadaire, qui évoque un début d’activité en 2009.

Critique des journalistes de L’Express. Rachida Dati s’en est pris au travail des journalistes de L’Express, qui sortent cette enquête et qui ne l’auraient "jamais appelée" : "Ces journalistes ne sont pas des journalistes, c’est de l’inquisition. Il ne peuvent pas jeter en pâture l’honneur des gens, ça n’est pas acceptable. (…) Ça m’indigne."

L’ancienne ministre a par ailleurs dénoncé la date de sortie de cette information : "comme par hasard", selon elle, l’article a été publié alors qu’elle démarre une campagne électorale, sans préciser s’il s’agissait de la campagne des élections européennes ou de celle des municipales, pour laquelle elle a une nouvelle fois répété ses intentions : "J’ai dit que j’étais intéressée à la candidature. Je ne mets aucune pression."


Par Thibaud Le Meneec
Europe 1

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