Attaques de l’Aude: Wauquiez persiste et cible Macron devant les députés LR

Le président de LR, Laurent Wauquiez, a ciblé mardi la « vision » d’Emmanuel Macron sur le terrorisme devant les députés LR, appelant à « maintenir notre ligne constante » et réclamant encore le rétablissement de l’état d’urgence et la rétention administrative des « plus radicalisés ».

"Emmanuel Macron a combattu la déchéance de la nationalité. Il nous a fait sortir des mesures de protection permises par l’état d’urgence. Le président de la République a déclaré: +Daech est vaincu+. Il a une vision: le terrorisme s’explique par une raison sociale", a notamment attaqué le président du parti LR lors de la réunion du groupe à l’Assemblée, selon des propos rapportés.

Sur ce "combat extrêmement important, il faut maintenir notre ligne constante", a exhorté M. Wauquiez, martelant les demandes de rétablissement des mesures de l’état d’urgence et de rétention administrative "pour les plus radicalisés", et demandant à ses troupes d’"être les vigies avec des propositions concrètes".

"Il est resté sur sa ligne d’hier (lundi), à savoir ferme sur ses convictions et ses propositions", selon un député présent à la réunion.

Le président de LR avait dénoncé lundi la "coupable naïveté" d’Emmanuel Macron et réclamé le rétablissement de l’état d’urgence et "l’expulsion immédiate des étrangers" qui "incitent à la haine de la France".

"C’est le temps de l’unité nationale et du deuil, mais l’unité nationale, c’est l’exécutif qui en décide, pas l’opposition. L’opposition est dans son rôle. Nos propositions sont les mêmes depuis les attentats de 2015, formalisées en 2017 par des propositions de lois", a plaidé le chef de file des députés LR Christian Jacob mardi devant la presse.

Et de rappeler que son groupe a "voté 13 lois antiterroristes, mais pas la dernière présentée par ce gouvernement parce que nous avons considéré qu’il avait baissé la garde en levant l’état d’urgence".

Damien Abad, un des vice-présidents des Républicains, a jugé mardi matin les déclarations de Laurent Wauquiez pas "polémiques". "Je dis au gouvernement: pas de surenchère moralisatrice, pas d’indignation surjouée", a-t-il défendu sur RFI.

Interrogé sur la similarité des propositions de LR avec celles de Marine Le Pen, M. Abad a répondu que "la question pour nous ce n’est pas de faire des propositions en fonction de ce que le Front national propose, mais en fonction de ce que les Français demandent".

Certaines des propositions de M. Wauquiez font débat jusqu’au sein de LR. Frédéric Péchenard, vice-président LR de la région Ile-de-France et ex-directeur général de la police nationale, a ainsi estimé lundi que la rétention administrative des fichés S n’avait guère de sens car elle était "très difficile à mettre en oeuvre". Il s’est aussi dit "favorable" à la fin de l’état d’urgence.

"Les Français ne se satisfont plus de l’union nationale autour de la célébration d’un héros" et "on demande que le président fasse la démonstration qu’il exerce une de ses prérogatives majeures qui est de protéger les Français", a plaidé pour sa part Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains et vice-présidente de l’Assemblée, via L’Opinion. (afp)

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