Artcurial célèbre les 50 ans de travail de Mehdi Qotbi avec une œuvre monumentale inédite
Du 5 au 11 avril prochain à Paris, la prestigieuse maison Artcurial ouvrira grandes ses portes au poète et magicien des signes, Mehdi Qotbi, l’artiste-peintre qui transforme la calligraphie arabe en art.
Réinterprétant la calligraphie arabe pour en faire une création contemporaine, l’œuvre de Mehdi Qotbi est empreinte de poésie, d’harmonie et de rythme. Artcurial présentera ainsi une sélection d’œuvres emblématiques du peintre: des acryliques sur toile au pinceau intitulées Regard sur le tapis ainsi qu’une importante œuvre et des recueils de poèmes d’Yves Bonnefoy, d’Aimé Césair et de Léopold Sédar Senghor calligraphiés par l’artiste-peintre.
La pratique de la graphie chez Mehdi Qotbi commence au moment où le peintre entreprend de se réconcilier avec ses origines, de replonger aux sources de sa culture. La calligraphie arabe est alors convoquée dans l’élaboration d’une idéographie imaginaire, de signes scripturaux peints à la gouache, à l’acrylique ou à l’encre, à l’allure d’entrelacs finement brodés. La spontanéité du geste ainsi que la fluidité du mouvement permettent à l’artiste de personnaliser la calligraphie arabe.
L’artiste convoque les ressources plastiques de l’écriture, ainsi que l’expressivité visuelle de la graphie en inscrivant son travail dans une démarche résolument contemporaine. Il transmue l’écriture en peinture, le signe en forme. La lettre est vidée, épuisée de tout sens linguistique. Elle devient un élément graphique et symbole d’abstraction qui entre dans la composition d’œuvres disposant de signes hybrides, c’est-à-dire qui se désignent à la fois ou successivement par des qualités iconiques, plastiques et scripturales. L’artiste se dit engagé dans un acte de désécriture : « Je n’écris pas des tableaux. Je désécris. Je remplis le vide ».
En amoureux des lettres, Mehdi Qotbi multiplie également les collaborations avec des auteurs prestigieux, tels que Léopold Sédar Senghor, Octavio Paz, ou Michel Butor avec qui il ose pour la première fois ce qu’il appelle des Rencontres écrites. En 1991, il illustre les écrits d’Aimé Césaire
dans son œuvre Ausculter le dédale, un opus de poèmes accompagné de gravures à l’eau forte qui tient lieu d’exception dans le parcours du poète martiniquais à qui l’on doit une seule autre collaboration de ce genre, menée avec Picasso.
Commandeur de la légion d’honneur, Commandeur de l’Ordre national du Mérite des Arts et des Lettres , Medhi Qotbi œuvre par ailleurs pour le rapprochement entre l’Occident, le Maroc et le Maghreb.
Nommé en 2011 président de la Fondation Nationale des Musées du Maroc, Mehdi Qotbi est un ardent défenseur de la culture. "Le meilleur vecteur du dialogue reste incontestablement la culture", dit-il.
C’est coiffée d’ailleurs d’un foulard dessiné par Mehdi Qotbi que la première Dame de France, Brigitte Macron, avait visité la grande mosquée Cheikh Zayed à Abou Dhabi.
A travers ce foulard, on devinait l’œuvre picturale de l’artiste-peintre, un monde ouvert à l’infini, où le regard se perd dans les entrelacs d’une calligraphie arabe mise au service d’une création contemporaine.
Fondée en 2002, Artcurial, maison de ventes aux enchères pluridisciplinaire basée à Paris, conforte en 2018 sa place de premier plan sur le marché de l’art international. Avec deux lieux de ventes à Paris et Monaco, la maison totalise 195,3 millions d’euros en volume de ventes en 2018.
Du 5 au 11 avril chez Artcurial, 7, Rond-Point des Champs-Elysées, Paris 8ème